Le coût certificat vert : une gestion différente entre la Wallonie et Bruxelles
Au départ, le système des certificats verts avait été instauré afin de soutenir ceux qui désiraient installer des panneaux photovoltaïques. Ces installations étaient dès lors plus rapidement rentabilisées grâce à une mutualisation des coûts via les fournisseurs ou les gestionnaires de réseau.
En d’autres termes, grâce à leur production d’énergie verte, les usagers de panneaux solaires recevaient des certificats verts qu’ils pouvaient ensuite revendre à certains fournisseurs ou gestionnaires de réseau comme Elia. Mais aujourd’hui, la gestion des coûts de ces certificats verts devient difficile pour la Wallonie. Bruxelles, de son côté, fait mieux face à la situation.
Coût certificat vert : une facture de 2,5 milliards € pour la Wallonie
Depuis 2009, la puissance des installations photovoltaïques a doublé en Wallonie (voir article “2012: année record pour la production photovoltaïque“). Les certificats verts se sont donc multipliés, ce qui entraîne des surcoûts de plus en plus importants. Face à ce constat, le régulateur wallon de l’énergie (Cwape) a calculé la facture occasionnée par les certificats verts. Celle-ci atteindra 2,5 milliards € sur les 15 prochaines années. Cette facture pourrait alors provoquer une augmentation des coûts de l’électricité pour les consommateurs.
C’est dans ces conditions critiques que doit intervenir la réforme du système des certificats verts. Pour rappel, ce régime a pris fin le 31 mars 2013. Aucune information quant au nouveau système à venir n’a encore été communiqué. Pour plus d’informations sur la clôture des certificats verts, cliquez ici.
Coût certificat vert : une situation anticipée à Bruxelles
À Bruxelles, la situation est beaucoup moins alarmante qu’en Wallonie, confie la ministre de l’Environnement Evelyne Huytebroeck. Bien que les deux régions aient connu une montée du photovoltaïque depuis 2009, la Région Bruxelloise a mieux réagi face à ce contexte. En effet, le régulateur régional (régulateur qui contrôle le marché de l’électricité à Bruxelles) a rapidement alerté les politiques sur les possibles futures difficultés budgétaires. La Région de Bruxelles-Capital a donc décidé de supprimer certaines primes dès 2010. Même si le nombre d’installations a diminué, le système des certificats verts est ainsi devenu beaucoup plus sain.
La diminution des primes suite à la suppression des certificats verts n’entache cependant pas la rentabilité des panneaux solaires. Pour plus d’informations, consultez l’article “Baisse des primes: le photovoltaïque reste tout de même rentable